Vainqueurs de Tahiti en finale il y a quatre ans, les volleyeuses calédoniennes n’ont pas réussi à conserver leur titre, cette année, aux Salomon. Elles décrochent la médaille d’argent, battues par… Tahiti en finale (18-25, 23-25, 25-17, 21-25).
A l’issue de leur demi-finale, les Tahitiennes avaient avoué avoir une préférence pour les Samoa américaines. Une certaine crainte, sans doute, de recroiser leurs rivales. Les Calédoniennes, motivées à conserver leur titre acquis à Apia, en ont décidé autrement. La revanche d’il y a quatre ans allait bel et bien avoir lieu, ici, à Honiara. Et, sûrement galvanisées par cet esprit revanchard, les joueuses du Fenua sont mieux entrées dans leur finale. Les Cagoues, elles, balbutiaient leur jeu (18-25). « On a laissé le premier set, je pense qu’on le paie un peu à l’arrivée. Ca aurait pu être différent », analyse Armonie Konhu à la fin du match.
Elle n’en reste pas moins « très fière ». Il faut dire que les Calédoniennes ont parfaitement rebondi, cédant de peu la deuxième manche (23-25). Un retour au premier plan confirmé dans le troisième set, remporté en étant solide au service, à la réception et au filet (25-17). On les pensait alors lancées dans une folle remontée. Mais les Tahitiennes, omniprésentes à la réception également, n’ont rien lâché. Le quatrième set, d’une intensité folle, a offert un véritable spectacle au public du Friendship Hall. Presque irrespirable.
La belle à Tahiti ?
Si les défenses ont souvent pris le pas sur les attaques, les Calédoniennes, en grande intelligence, font régulièrement mouche avec des ballons lobbés, pour éviter le contre. Mais, voilà, il en fallait encore un peu plus. Un service un peu trop long, juste derrière la ligne, donne d’abord deux balles de match aux Tahitiennes. Elles n’avaient pas besoin d’un tel cadeau alors que, sur l’action suivante, les tenantes du titre n’arrivent pas à conclure. Le rêve du doublé s’arrête là. « On sort la tête haute de cette finale. On n’a pas l’or certes, mais il faut regarder le parcours réalisé, le niveau de jeu affiché. C’était important de finir sans regret. Je n’ai aucune déception », confie Armonie Konhu, large sourire sur le visage.
Chez ses plus jeunes coéquipières, dont certaines découvraient les Jeux du Pacifique, quelques larmes coulent tout de même. « C’est normal. Moi, j’ai beaucoup pleuré le matin. On a vécu tellement de choses durant ces dix jours. On peut simplement être fière », dit-elle. Des propos approuvés par sa capitaine, Sarah Nehoune, omniprésente à la passe. « On a lâché quelques points à la fin du set, mais on s’est bien battues. Sur l’ensemble de la compétition, je suis très contente de l’ensemble des filles. Elles ont géré. Mais, il fallait un gagnant… Et cette fois, ce n’est pas nous », a-t-elle réagi. Avec, dans l’esprit du groupe, une ambition déjà grande pour la prochaine échéance, en 2027. « On prendra notre revanche à Tahiti, ce n’est pas grave », conclut Willy Adjouhgniope, l’entraîneur de la sélection.
Au Friendship Hall,
Claire Gaveau