Même les élus avaient l’air surpris d’eux-mêmes. Ainsi, sur un texte aussi clivant que celui de la réforme du RUAMM qui avait mis des milliers de Calédoniens dans la rue, il y a quelques mois, il avait été possible au dernier moment, de trouver les voies et moyens du dialogue et de l’entente. Assurément comme une lueur d’espoir. D’ailleurs personne ne s’y est trompé hier au Congrès : ce qui avait été possible sur le RUAMM pourrait-il l’être sur d’autres dossiers ? Et pourquoi pas sur la définition du futur statut de la Nouvelle-Calédonie ? Hier, il est passé sur l’hémicycle un vent qui portait avec lui de belles espérances. « C’est un petit pas » a souligné Jean-Pierre Djiaïwé, mais les plus longs voyages commencent tous par un premier petit pas. Il était d’ailleurs étonnant de voir les élus de tous bords faire le constat qu’il y avait des possibles, des perspectives de dialogue sur bien d’autres sujets, y compris les plus noués. Même s’il faut raison garder, et ne pas tomber dans le plus béat des optimismes, les champions de la posture, n’ont sans doute pas dit leur dernier mot. Certes, c’était un premier pas, il faut juste espérer que ça ne soit pas le dernier.