Il s’est passé quelque chose à Paris !

A Paris, dans la nuit de mercredi à jeudi pour nous, les délégations indépendantistes et non-indépendantistes se sont rencontrées ! Les fameuses trilatérales dont nous espérions la tenue, ont enfin débuté. Et des perspectives ont été dressées.

Contrairement à ce que certains avaient pu dire ou penser, le déplacement à Paris va bien déboucher sur du concret. « Oui clairement, il s’est passé quelque chose, nous a confié Sonia Backès la présidente de la province Sud, les trilatérales sont un bon marqueur, et le fait que l’État ait accepté de mettre un projet sur la table fait avancer les choses d’un cran ». Retour donc sur cette journée à Paris, où il s’est donc passé des choses.

Rendez-vous à Matignon puis place Beauvau

Les délégations se sont retrouvées à l’Hôtel Matignon où la Première ministre s’est adressée à elles. « C’était bien que la Première ministre nous reçoive tous ensemble », confie Sonia Backès. Elisabeth Borne a réaffirmé certaines positions comme le fait que le statut quo n’était « ni possible ni souhaitable », la Cheffe du gouvernement a également rappelé qu’il fallait régler la question du corps électoral, « le corps électoral c’est un enjeu démocratique, a-t-elle dit, et une évolution sur ce sujet est impérative. » Et Elisabeth Borne a confirmé que les élections provinciales devraient se tenir à la date fixée. Mais c’est place Beauvau, siège du ministère de l’Intérieur, que la trilatérale tant attendue a eu lieu. Non seulement, indépendantistes et non-indépendantistes étaient ensemble, mais l’État a fait une proposition forte. Un document de travail de neuf pages a été distribué nominalement à chacun des participants. Ce texte, qui est en fait la proposition de l’État quant au statut futur de la Nouvelle-Calédonie, déploie six thématiques : le statut de la Nouvelle-Calédonie au sein de la République, les institutions locales, le corps électoral et la citoyenneté calédonienne, l’exercice de l’autodétermination, les compétences, les mesures économiques et financières et, les mesures d’application de l’accord.

Un document martyr

Ce document, sur lequel la plus grande confidentialité a été réclamée aux délégations, est qualifié par Gérald Darmanin, et son ministre délégué Philippe Vigier, de « projet d’accord ambitieux ». Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur salue « une reprise de dialogue historique entre l’ensemble des partenaires qui démontre leur volonté de se tourner vers l’avenir. » Le projet de l’État, dont Gérald Darmanin dit « qu’il est largement amendable par les parties », va donc faire l’objet de discussions en bilatérales lors de nouvelles réunions de travail aujourd’hui et demain. Une dernière réunion en trilatérales est également prévue, elle marquera le début des discussions sur l’avenir. Des discussions auxquelles l’État a fixé un délai, à savoir qu’en novembre un projet de statut devra avoir été finalisé et ce projet serait alors soumis à ratification par les Calédoniens via un referendum. Gérald Darmanin a annoncé aux délégations qu’accompagné de Philippe Vigier, il se rendrait en Nouvelle-Calédonie dans le courant du mois d’octobre « pour finaliser la discussion autour de ce projet. »

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