Les jours se suivent et l’on ne se sait toujours rien de ce qui se passe à Bougival. Ça doit sans doute en énerver plus d’un, ça se sent dans quelques commentaires sur les réseaux sociaux, dans quelques communiqués, ou dans certaines déclarations, comme celles à l’AFP d’Hyppolite Sinewami, chef de l’autoproclamé Conseil national des grands chefs, qui menace de blocages au retour des délégations. Par ailleurs, et bien que personne ne sache donc de quoi il en retourne, les partis de gauche avaient semble-t-il tous quelque chose à dire. Ainsi le calédologue en chef de La France insoumise, Bastien Lachaud, a éprouvé le besoin de parler, pour rappeler que c’est le gouvernement qui était responsable du 13 mai. Bien contraint de préciser que « le huis clos est plutôt bien respecté. Il est difficile de savoir exactement comment les choses évoluent », cela ne l’a donc pas empêché d’avoir quelque chose à dire. Mais les communistes et les socialistes se sont sentis obligés, eux aussi, de parler. C’est curieux chez la gauche ce besoin de faire des phrases, pourrions-nous dès lors plagier Audiard. Sauf évidemment qu’on ne leur demande pas leur avis, et que tous ces commentaires n’ont pour objet que de perturber ce qui se passe à Bougival, parce qu’à l’évidence ça ne plaît pas à la gauche. C’est sûr, des discussions qui prennent en compte le résultat des trois référendums, ça en fâche certains dans les rangs LFIstes et leurs affidés.
Nicolas Vignoles