« N’instrumentalisons pas la Nouvelle-Calédonie ici à des fins de politique intérieure ». Manuel Valls a beau jeu d’avoir lancé ça à l’Assemblée nationale ! Pensait-il vraiment que son projet d’indépendance-association serait avalisé sans sourciller par la représentation nationale ? Fort heureusement, il y a eu des voix pour s’élever contre ce qui a été qualifié de « largage ». A moins de deux ans d’une présidentielle ouverte puisqu’Emmanuel Macron ne se représentera pas, il est impossible d’envisager que la Nouvelle-Calédonie ne redevienne pas un enjeu de politique nationale, a fortiori si on lui promet « la souveraineté dans la France ». Dans ces conditions, ne soyons pas candides quant aux raisons réelles qui poussent d’un seul coup les uns et les autres, à venir nous visiter. En dépit que la Nouvelle-Calédonie soit un très faible réservoir d’électeurs, une voix est une voix dans un contexte de pré-campagne présidentielle, à laquelle tout le monde rêve de participer, y compris Cyril Hanouna ! Nous allons avoir encore dans ces prochaines semaines des charters de candidats potentiels ou de leurs représentants qui viendront prêcher la bonne parole, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, glanant ici et là des suffrages, et promettant un avenir radieux à kanaky pour les uns et à la France pour les autres.
Nicolas Vignoles