Plusieurs jours après l’échec des discussions lors du conclave de Déva, où un projet d’indépendance-association a été mis sur la table, Laurent Wauquiez, n’a pas hésité à tacler Manuel Valls.
Laurent Wauquiez, qui lorgne sur la présidence des Républicains, dont l’élection est programmée samedi et dimanche pour les 121 671 adhérents du parti, a donné une interview à nos confrères d’Outre-mer La 1ère jeudi. L’occasion pour lui d’annoncer clairement ses positions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. « Ce n’est pas bien ce qu’a fait Manuel Valls. Ce n’est vraiment pas bien. Parce que la réalité, c’est qu’il a cherché à imposer, contre la volonté trois fois exprimée par les habitants de la Nouvelle-Calédonie, un chemin qui amènerait à l’indépendance », a-t-il d’abord déclaré. Et de mettre la pression sur l’actuel gouvernement de François Bayrou : « Président des Républicains, moi, je ne dois rien à François Bayrou (…) Si le gouvernement, si Manuel Valls continue à vouloir imposer l’indépendance contre la volonté de la Nouvelle-Calédonie, je me mettrai en travers, et nous remettrons en question notre soutien au gouvernement. Parce qu’on ne peut pas mépriser les habitants comme ça. On ne peut pas arriver avec un projet tout ficelé depuis Paris. » Malgré tout, à l’heure où le Caillou doit toujours écrire la suite de son histoire, Laurent Wauquiez veut y croire même s’il y a « tout à construire ». « Mais jamais je n’accepterai qu’on impose contre la volonté des habitants de Nouvelle-Calédonie un chemin qui soit en dehors de la France », a-t-il affirmé.
C.G.