L’État a mobilisé un dispositif colossal pour prévenir tout débordement, un an jour pour jour après le début de l’insurrection indépendantiste. A Nouméa comme dans le Grand Nouméa, des événements sporadiques ont émaillé une nuit relativement calme pour les policiers et les gendarmes.
C’était la question sur toutes les lèvres depuis des semaines : la sécurité autour du 13 mai. Un an jour pour jour après le début des violences insurrectionnelles à la suite du vote par l’Assemblée nationale du dégel partiel du corps électoral aux élections provinciales, qui ont fait 14 morts, détruit des centaines de maisons et d’entreprises et marqué à tout jamais la population, l’État ne pouvait pas se permettre de revivre une nouvelle débâcle. Et pour prévenir tout débordement, un dispositif colossal avait été déployé à Nouméa et dans le Grand Nouméa avec la mobilisation de plus de 2 600 policiers et gendarmes, renforcée par des unités d’élite et des engins blindés prêts à agir en cas d’alerte grave.
Les consignes de fermeté des autorités avaient été relayées à tous les étages. Au sein des états-majors de la direction territoriale de la police nationale (DTPN) et de la gendarmerie nationale, des réunions stratégiques, basées sur des « Retex » (pour retour sur expérience), avaient été tenues ces dernières semaines pour appréhender au mieux cet événement sensible. Les notes des policiers du service de renseignement territorial avaient également été examinées de près pour identifier au mieux « l’état de la menace » et les craintes de troubles à l’ordre public.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche