Un homme de 35 ans était jugé la semaine dernière à Nouméa pour avoir consulté et conservé durant plusieurs années des images pédopornographiques, téléchargées sur le dark web. L’alerte a été donnée par un informaticien, à qui le prévenu avait confié un ordinateur, en panne.
Attendre a été sa première sentence. Sur un banc en bois, à côté de sa compagne, à côté de son père aussi, soutiens fidèles et discrets. Position d’autant moins confortable que la salle était loin d’être vide : s’exprimer en public sur sa « déviance » intime a été sa deuxième sanction.
Dix heures de présence au tribunal correctionnel : ce commercial nouméen, en contrat depuis sept ans, se souviendra longtemps de ce 6 mai. Là à l’ouverture de l’audience collégiale à 8 h, il en est ressorti une fois la nuit tombée. Son dossier a été jugé parmi les derniers, en début d’après-midi, pendant près de deux heures. Il lui a encore fallu patienter deux heures supplémentaires, écouter d’autres affaires être traitées, attendre que la présidente et ses cinq assesseurs (dont deux coutumiers) délibèrent pour entendre, enfin, la peine prononcée à son encontre, inaugurant son casier judiciaire : un an et demi de prison avec sursis probatoire (d’une durée de deux ans), interdiction d’exercer une activité en lien avec les enfants (pendant cinq ans), inscription au Fichier des délinquants sexuels, et diverses obligations (suivre des soins, payer 120 000 francs de frais de procédure, etc.).
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A.F.