Le vendredi 7 mars, dans le centre-ville de Nouméa, à proximité du cinéma, un militaire, habillé en civil, a été violemment frappé par plusieurs individus. Quatre d’entre eux, âgés de 20, 21, 24 et 25 ans, ont été condamnés la semaine dernière par le tribunal correctionnel.
A-t-il été ciblé pour sa profession ? Non, assurent les mis en cause. L’a-t-il été en raison de sa couleur de peau ? Leurs réponses sont moins claires : l’un affirme que non, deux autres prétendent ne pas savoir… Pour Me Martin Calmet, avocat de la victime, pas de doute : son client, « s’il n’avait pas été blanc, il n’aurait pas été pris à partie », constat « terrible » et « symptomatique de quelque chose » qui « fait peur », car cela raconte que « si vous tombez sur des gens comme ça, votre vie » elle peut « basculer ».
Ce fut le cas. « Du jour au lendemain, sa vie elle a basculé parce que, malheureusement, en début de soirée, il est tombé sur vous ». Face aux quatre prévenus (deux en détention provisoire, deux sous contrôle judiciaire), le conseil donne des nouvelles du blessé : « son expérience calédonienne, elle était censée être belle, être heureuse, et vous avez tout gâché », « tout détruit », en frappant à une dizaine contre un. « Le courage, ce soir-là, force est de constater que vous n’en avez pas fait preuve », ajoute l’avocat à l’adresse des mis en cause. Voilà « un homme de 34 ans » qui depuis les faits a quitté Nouméa pour le centre-ouest de la Métropole : actuellement, il « ne peut plus travailler », contraint de « manger avec une paille » lorsque les aliments sont difficiles à mâcher. « Il a été fracassé, massacré », insiste son défenseur, énumérant les parties touchées : « les os du visage, la bouche, le nez, les yeux… »
Ce contenu est réservé aux abonnés.
Connectez vous pour y accéder !
Anthony Filet