Minuit environ, dans la nuit du 24 au 25 décembre. Une femme de 60 ans, dormant dans sa chambre jouxtant le commerce qu’elle gère, fenêtre ouverte pour laisser entrer la fraîcheur, entend du bruit. Le père Noël et deux lutins ? Non, trois voleurs : deux mineurs qui seront jugés ultérieurement, et un jeune majeur présenté la semaine passée devant le tribunal correctionnel de Nouméa. Dans sa fuite, il a fait chuter la victime. Fracture de la hanche.
L’ancienne a « beaucoup de courage », la salue Isabelle Fuhrer, vice-procureure, elle a aussi du caractère. Réveillée par ces intrus présents dans sa chambre, elle a bondi de son lit, les insultant, les menaçant de sortir un fusil et tentant de les chasser à coups de chaise dans la tête. Les deux mineurs se sont enfuis, leur complice (19 ans en septembre prochain) a essayé d’en faire de même, mais sur son chemin se trouvait la victime. Il n’a pas hésité : des deux mains, il a poussé la malheureuse, qui a chuté lourdement en arrière. Alerté, le voisinage est venu à son secours, appelant pompiers et gendarmes. Transférée en urgence par les airs jusqu’au Médipôle, elle a été opérée de la hanche, cassée dans le choc. Quatre mois et demi plus tard, elle se déplace avec des béquilles, est toujours suivie par un kiné, raison médicale pour laquelle elle n’a pas pu, jusque-là, revenir sur son île. Son agresseur non plus : placé en détention provisoire une nuit (9 au 10 janvier), il avait été présenté en comparution immédiate (le 10) puis placé sous contrôle judiciaire (avec interdiction d’aller à Ouvéa) jusqu’à son jugement, mardi dernier.
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Anthony Fillet