À Boulouparis, le respect part en fumée

Les fleurs n’ont pas eu le temps de faner. Déposées jeudi en fin de matinée au pied du mémorial néo-zélandais lors d’une cérémonie liée au souvenir de la Seconde Guerre mondiale, elles ont été incendiées dans la nuit de vendredi à samedi. Par qui ? Une enquête a été ouverte par la brigade territoriale de Boulouparis.

Week-end prolongé plongé dans l’alcool ? Approche du funeste premier anniversaire des émeutes ? Coup de folie décorrélé de ces deux pistes ? La gendarmerie, par son travail d’investigation, tente depuis samedi d’y voir plus clair. « Les enquêteurs ont effectué plusieurs prélèvements au titre de la police technique et scientifique. Les investigations se poursuivent avec l’audition des témoins et une enquête de voisinage », précisait, samedi en milieu d’après-midi, le procureur de la République, ajoutant qu’au moment où il rédigeait ce communiqué « la stèle à la mémoire des Néo-Zélandais » faisait « l’objet d’une opération de nettoyage par les services municipaux ».

Route entravée

Que s’est-il passé une quinzaine d’heures plus tôt ? « À 2 h », « les gardes champêtres communaux constatent la présence d’un feu allumé au pied de la stèle », rapporte Yves Dupas, brasier « alimenté par les gerbes déposées la veille lors de la cérémonie militaire et un pneumatique manifestement destiné à amplifier l’incendie ». Il était « également relevé, à proximité, un encombrement de la route territoriale (RT1) constitué de débris d’agglos, de pierres et d’une jante ». Situation chaude, en résumé. « À leur arrivée, à 2 h 15, les gendarmes constatent que les obstacles gênant la circulation sur la voie publique ont été déplacés par les gardes champêtres sur les accotements et que le feu est maîtrisé par les pompiers », narre le représentant du parquet.

Cet acte malveillant a été condamné par le Haut-commissaire de la République, Jacques Billant, exprimant, dans un message publié sur Facebook dès samedi midi, « tout son soutien à la communauté néo-zélandaise » après ces « dégradations du monument aux morts de Boulouparis à la mémoire des soldats de Nouvelle-Zélande tombés durant la Seconde Guerre mondiale ». La commune avait été marquée, le mois dernier, par un incendie, déjà, volontaire d’une poubelle qui avait débordé sur une école, occasionnant la destruction d’une classe. Pour cela, un mineur de 15 ans avait été interpellé. Il est convoqué devant le tribunal des enfants le 5 juin.

Anthony Fillet

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