Les filières porc et veau du territoire sont actuellement en surproduction. Face à la baisse de la consommation locale, les acteurs de la viande calédonienne misent sur la qualité pour aller chercher des marchés dans la zone Pacifique…
Une réduction de 16 % des droits à produire en 2025 à compter du 1er janvier dernier : c’est la demande de l’Ocef – l’Office de commercialisation et d’entreposage frigorifique – à la vingtaine d’éleveurs de porcs calédoniens, pour tenter d’enrayer la situation de surproduction de la filière. « La situation est devenue compliquée pour les élevages porcins depuis plusieurs années déjà », explique Jean-Christophe Niautou. « Cela a commencé avec les années Covid, qui ont provoqué une hausse des coûts du fret. Puis la guerre en Ukraine a fait augmenter les tarifs de certaines matières premières. Les élevages sont alors devenus déficitaires », conclut le président de la Chambre de l’agriculture et de la pêche. En septembre 2023, des états généraux avaient en effet mis en lumière les grandes difficultés auxquelles la filière porcine était confrontée. « Nous avions conclu que, sans un soutien, seuls quatre à cinq éleveurs seraient encore capables de produire d’ici à quelques années. À l’époque, nous avons frappé à toutes les portes pour aller chercher ce soutien », affirme Nadine Moglia, présidente du syndicat des éleveurs porcins, elle-même à la tête d’un cheptel de 155 truies mères à Voh.
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Isabelle Peltier