Suzanne, Joseph, Micheline, Marcel, Sylvia ou Maurice… Tous étaient présents hier pour le premier des deux jours du Salon des seniors à Nouméa, avec des attentes diverses mais une même envie : bien vieillir. Derrière les sourires, leurs témoignages dessinent une réalité contrastée du quotidien des aînés calédoniens.
« En Nouvelle-Calédonie, nous avons la chance de pouvoir compter sur une génération précieuse, celle de nos seniors », a souligné Thierry Santa, membre du gouvernement chargé des questions liées à la dépendance, hier matin lors de l’ouverture de l’événement. « Porteurs de notre mémoire collective, témoins vivants de notre histoire, gardiens de nos valeurs et de nos traditions, ils sont chaque jour un pilier essentiel de notre société. »
Suzanne, 88 ans, est venue avec ses créations : « Je suis une couturière de l’ACAPA [Association calédonienne d’aide aux personnes âgées]. On fait beaucoup de sacs, pochettes, de tout un tas de choses qu’on expose un peu partout quand on peut ». Ancienne institutrice, elle ne se reconnaît pas dans les discours sur la dépendance : « Moi, je suis relativement indépendante, je conduis, je n’ai pas de soucis particuliers ». Elle admet toutefois que, dans son entourage, certaines « mamies ont du mal à joindre les deux bouts ». Un constat qui entre en résonance avec l’ambition du gouvernement : « Notre responsabilité, c’est de faire en sorte qu’ils aient la vie la plus agréable possible, après leur vie d’activité, et surtout pour avoir une fin de vie la plus digne possible », affirme Thierry Santa.
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Claire Rio-Pennuen