Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, est attendu dans une semaine pour un troisième séjour en trois mois.
Un séjour dont il se dit qu’il pourrait être d’une durée inhabituelle, on parle ainsi d’une dizaine de jours. Il faut dire que le ministre d’État, ministre des Outre-mer, arrive en Nouvelle-Calédonie avec la ferme intention, cette fois, de trouver un accord. Il l’a dit et répété dans les rendez-vous médias qu’il a honorés ces derniers jours. Ce fut le cas notamment la semaine dernière dans l’émission « C pas si loin » sur France 5.
« C’est mon histoire, j’aime ce territoire »
« Il n’y a pas d’autres choix que de vivre ensemble, sinon, c’est la guerre civile », a expliqué Manuel Valls. « Notre rôle est d’aider à la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie après la destruction pour plusieurs milliards d’euros de bâtiments publics et d’entreprises, et il y a de l’inquiétude par rapport à l’avenir, mais c’est aussi de retrouver le chemin du dialogue. Il n’y a pas d’autre choix. J’essayerai de trouver un accord, il le faut pour la Calédonie elle-même puisqu’ils vivent tous ensemble. J’ai été aux côtés de Michel Rocard et de Lionel Jospin, c’est mon histoire, j’aime ce territoire, il a un potentiel extraordinaire. Il y a le sentiment d’un échec de ce vivre-ensemble, de ce destin commun, mais il ne faut pas s’arrêter à ce sentiment. » Un optimisme affiché et déterminé, sans pour autant méconnaître les profondes difficultés qui demeurent. Et Manuel Valls aura une bonne idée de ce qui l’attend dès la fin de cette semaine, avec la convention du FLNKS dans sa version Tein. Convention au cours de laquelle les « groupes de pression » apporteront leurs modifications au texte de pré-accord soumis par l’État et décidera de la suite à donner aux rencontres entre partenaires de l’accord.
Nicolas Vignoles