Un bus scolaire incendié à Koumac, une salle de classe de l’école de Boulouparis aussi, cette actualité-là continue d’exister. Sans parler des agressions multiples dont les réseaux sociaux se font l’écho, sans que jamais hélas ça ne révèle être des « fake news ». La destruction – et la destruction ciblée – reste donc à l’ordre du jour, comme si le mot d’ordre demeurait d’actualité. À l’heure où l’on nous parle de résilience, et même à l’occasion de Pâques, de pardon, il faut bien savoir que certains n’ont pas renoncé. Certes, on peut trouver dans ces faits la manifestation d’une délinquance destructrice, mais ordinaire, « conventionnelle ». Mais, qui pourrait le croire ? Depuis le 13 mai et les émeutes de la CCAT, y a-t-il encore une délinquance ordinaire ou celle-ci n’est-elle plus désormais que mâtinée d’autre chose ? De ce feu que des leaders inconséquents ont allumé au sein d’une jeunesse, que l’on dit en colère, et/ou en déshérence, et/ou économiquement délaissée, mais qui ne se nourrit et ne s’active que des discours dont on les abreuve. Ces faits que rien n’apaise ni ne contraint vont se poursuivre encore et encore, détruisant plus avant un vivre-ensemble auquel on a de plus en plus de mal à croire, et certains même à vouloir.
Nicolas Vignoles