A de rares exceptions près, et comme nous pouvions le craindre, les premiers soldes de l’année, n’ont pas eu le succès escompté. En dépit du fait que les enseignes ont parfois proposé des promotions mirobolantes, la foule ne s’est pas précipitée dans les commerces pour acheter. Mais ça n’est pas étonnant. Les Calédoniens, soit n’ont plus les budgets pour des dépenses non-essentielles, soit gardent leur argent pour des jours meilleurs qui tardent à venir. Dans le même temps, on voit que se multiplient des opérations de solidarité, par des marchés de quartier ou des collectes de produits de première nécessité, comme celle organisée au profit des élèves de Jules Garnier. Le manque s’installe en Nouvelle-Calédonie et la misère est proche. « Dans les quartiers les plus défavorisés de l’agglomération de Nouméa, la tension s’est accentuée, pour les besoins primaires, se loger, se nourrir », dit même le député Emmanuel Tjibaou au quotidien Midi Libre. Ce sont en effet les moins favorisés qui sont frappés de plein fouet par les conséquences des actions de la CCAT, et en payent le prix fort. C’est consternant qu’au nom de l’idéologie et de la « liberté », sur une base de racisme et de haine, les plus radicaux des indépendantistes aient plongé leur peuple même dans la détresse la plus insoutenable. Mais cela changera-t-il la façon de voir les choses de ceux qui réclament l’indépendance ? On en doute.
Nicolas Vignoles