Pendant une semaine, ils ont déambulé dans les allées, tutoyant les plus hauts sommets de l’Etat. Les rencontres se sont enchaînées, les discussions avec. Mais, au final, pour quoi faire ? Chacun a campé sur ses positions alors qu’un trou béant, et quasi infranchissable, semble aujourd’hui séparer indépendantistes et non-indépendantistes. En attendant, ici sur le Caillou, la tempête se poursuit alors que la troisième dépression tropicale longeait la côte Ouest hier. Une belle métaphore alors que les Calédoniens attendent toujours, depuis le 13 mai, la fin de l’orage. Et, si ces nombreux échanges demeurent indispensables, difficile aujourd’hui d’y voir très clair à l’évocation de l’avenir. Certains ont déjà baissé les bras et peinent à croire à une future éclaircie. D’autres, toujours optimistes, aperçoivent un léger ciel bleu au loin alors que Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, doit poser ses valises en Nouvelle-Calédonie le 22 février prochain. Mais, pour la très grande majorité, l’épais brouillard peine à se dissiper. Et, sans surprise, les doutes avec. La future visite de Manuel Valls changera-t-elle les choses alors qu’il devrait rencontrer, comme François-Noël Buffet, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher avant lui, présents au mois d’octobre ou de novembre ici, les responsables politiques, mais aussi les acteurs économiques et associatifs ? Il faudra, dans tous les cas, que les différentes forces politiques arrivent à s’asseoir, en même temps, autour de la table. Pour enfin tourner la page des simples paroles, et entamer, réellement, celle des discussions.
Claire Gaveau