Il ne fallait croire que Louis Mapou se ferait remercier sans faire de commentaire. Hier, le président démissionnaire a tenu une longue conférence de presse pour dire ce qu’il pensait de la chute de son gouvernement.
Après avoir adressé une série de remerciements à ses collègues membres du gouvernement et à l’administration qu’il a qualifiée de « belle et compétente », à ses 12 collaborateurs « pas nombreux contrairement à ce que l’on pense », et salué le travail effectué avec les collectivités et les partenaires sociaux, Louis Mapou a décoché ses flèches à destination de Calédonie ensemble, de l’Éveil océanien et « ceux qui les soutiennent », ainsi la mission transpartisane. La méthode, le timing, les raisons de cette décision, rien évidemment n’a trouvé grâce aux yeux de l’ex-président. Il y voit même la préfiguration d’une crise institutionnelle, « la chute du gouvernement, dit-il, a ouvert cette porte et il faudra rester vigilant et suivre ce qui va se passer dans les prochains jours ». Quant aux justifications listées dans le courrier que lui a adressé Jérémie Katidjo-Monnier, membre ce du 17e gouvernement, (« ce n’est pas le Jérémie Katidjo-Monnier que je connais », a-t-il même souligné), « ça me laisse pantois sur les intentions de Calédonie ensemble et de ceux qui les soutiennent ». Et Louis Mapou, qui a défendu son bilan, juge que « ça ne méritait pas la virulence des propos, ces mots relèvent de la condescendance politique ». Et pour lui, la chute du 17e gouvernement « est un sale coup politique porté à notre pays, comme si on avait besoin de ça ! ».
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Nicolas Vignoles