Fonction publique et grogne syndicale

A la suite du vote d’un jour de carence dès le premier arrêt maladie, par les élus du Congrès, les syndicats de fonctionnaires réagissent.

Lors des négociations entamées par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, sous l’égide à l’époque de Vaimu’a Muliava, les syndicats avaient obtenu que ce jour de carence ne s’applique qu’au troisième arrêt maladie. Mais les élus du Congrès en ont décidé autrement, jugeant que les salariés du privé et les travailleurs indépendants, ne devaient pas être les seuls à payer les conséquences du 13 mai. Et, par un amendement adopté à l’unanimité, le jour de carence s’appliquera ainsi dès le premier arrêt maladie. Les débats ont montré que l’économie ainsi réalisée se situerait autour de 600 millions par an. En Nouvelle-Calédonie, la fonction publique emploie 23 000 agents pour une masse salariale globale de 109 milliards de francs.

Lors de sa prise de parole, Sonia Backes a mis le focus sur la province Sud spécifiant qu’elle comptabilisait 4 941 arrêts maladie par an pour 2 450 agents, soit 11,4 jours de congé maladie par an et par agent, avec toutefois des disparités, soit l’équivalent de 124 temps pleins « perdus » par ces arrêts de travail. Ces arguments chiffrés n’ont pas convaincu les syndicats de la fonction publique.

Fin colère

Dans un communiqué ciblant plus particulièrement Nicolas Metzdorf, porteur de l’amendement au Congrès, l’UT-CFE-CGC décoche ses flèches. « On ne peut constater encore une fois le courage de nos politiques, dit ainsi le communiqué, qui ne cessent d’adopter des réformes sur la seule fonction publique et qui ont attendu les vacances scolaires pour faire passer le jour de carence dès le premier jour, balayant ainsi d’un revers de main le dialogue social avec les partenaires et les heures de négociations entre les organisations syndicales, les employeurs et le gouvernement ». Au vu des risques qui pèsent sur l’emploi privé, l’emploi dans la fonction publique devrait prendre une part de plus en plus prépondérante dans l’emploi salarié calédonien. Un point sur lequel insiste l’État qui, en contre-partie de ses aides, réclame de la Nouvelle-Calédonie des mesures d’économie. C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé Vaimu’a Muliava au Congrès, soulignant que la baisse du point d’indice comme le gel des avancements ou le non-remplacement des départs à la retraite, restaient des mesures dont il faudra débattre.

Nicolas Vignoles

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