Aussi prestigieuse que redoutée. Le coup d’envoi de la 79e édition de la Sydney-Hobart a été donné hier à la mi-journée. Sur la ligne de départ, un équipage calédonien composé de certains « novices ».
C’est un événement mythique, aussi attendu que l’Open d’Australie ou que le Grand Prix de Formule 1. Alors, le parcours, identique année après année, est connu de tous les amoureux de la voile : un périple de 628 milles le long de la côte orientale australienne, soit 1163 kilomètres entre la ville de Sydney et la ville d’Hobart. Voilà ce qui attend ces prochaines heures les 105 bateaux engagés cette année dans la 79e édition de la Rolex Sydney-Hobart, dont le coup d’envoi a officiellement a été donné hier à 13 heures.
Un mythe terrifiant
Une route piégeuse, dangereuse même alors que les concurrents devront notamment franchir le détroit de Bass avant de rejoindre la Tasmanie. « C’est une course longue, qui requiert une attention permanente et soutenue (…) La mer y est dure et lourde. Elle est vivante. Lorsqu’elles viennent frapper l’étrave du bateau, les vagues sont agressives et méchantes. C’est une mer organique », relatait, en 2020, le navigateur Gérard Petipas sur le site spécialisé bateaux. com. Les témoignages de ce genre sont nombreux. Car, cette course, à l’histoire parfois tragique, a régulièrement fait la Une des journaux. Comme en 1998, par exemple, lorsqu’une dépression s’est formée en mer de Tasman. Six hommes sont décédés et cinq bateaux ont coulé alors qu’une cinquantaine de marins ont également dû être secourus…
Un mythe terrifiant qui laisse pourtant rêveur les plus aventureux. Alors c’est des étoiles pleins les yeux qu’un équipage calédonien a rejoint l’Australie ces derniers jours pour prendre, lui aussi, le départ de cette 79e édition à bord de Poulpito, skippé par David Treguier, qui disputera sa deuxième Sydney-Hobart. Si Aymeric Desrumont et Mathieu Landrieu ont également une première expérience au compteur, cinq « bizuth » vont vivre une grande première : Clément Muller, Basile Gallais, Lucas Malige, Olivier Dondrilles et Arthur Letourneulx. Avec la particularité, et l’avantage certain, d’être tous des barreurs. Une qualité indéniable pour cette course qui devrait durer environ deux jours pour les premiers arrivants, quand d’autres mettront quatre ou cinq jours pour relier Hobart. Et enfin achever ce rêve.
Claire Gaveau