Le séisme qui a frappé Port-Vila ce mardi a fait d’importants dégâts et au moins 15 morts et une centaine de blessés. Sur place, les secours s’organisent. La France et la Nouvelle-Calédonie proposent leur aide.
Dès hier, les Forces Armées de Nouvelle-Calédonie se sont mis en condition pour intervenir, intervention soulignée par le ministre des Armées Sébastien Lecornu sur son compte X : « nos armées, écrit-ils, se mobilisent en soutien du Vanuatu, touché par un violent séisme. Un Falcon de reconnaissance des FANC s’y rend pour assister les autorités vanuataises. Des moyens supplémentaires sont en alerte en Nouvelle-Calédonie en cas de besoin. Remerciements à nos militaires engagés. » A Paris toujours, le ministère français des Affaires Étrangères a fait savoir que « le mécanisme FRANZ de coordination de l’aide humanitaire d’urgence entre la France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande a été activé » et par ailleurs, « les équipes de notre ambassade sur place, des postes diplomatiques dans la région en lien avec le centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères sont pleinement mobilisées pour porter assistance aux ressortissants français ».
Solidarité
Hier après-midi, s’est tenue une réunion au Haut-Commissariat, en présence du Haut-Commissaire, du patron des FANC le général Latil, de l’ambassadrice pour le Pacifique Véronique Roger-Lacan et des représentants de DSCGR, la Direction de la Sécurité Civile, de la Croix Rouge, destinée à faire le point sur l’envoi des secours. « Il est important pour la France, a déclaré Stanislas Alfonsi secrétaire général du Haut-Commissariat, de manifester la solidarité de la France à l’égard des autorités vanuataises, à l’égard du Vanuatu, à l’égard de sa population, et évidemment de présenter ses condoléances et exprimer sa solidarité vis-à-vis des victimes ».
Intervention
Très rapidement, les FANC ont dépêché sur place un Falcon, chargé de survoler la capitale et de faire un état de la situation. Hier après-midi, un Puma a atterri sur la piste de l’aéroport avec à son bord des moyens de communication par satellite, une unité de crise et 3 ingénieurs militaires du 25ème Régiment du Génie de l’Air, qui vont être chargés entre autres d’évaluer l’état de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Bauerfield.
Hier après-midi et soir, deux Casa (avions de transport) sont partis pour Port-vila avec à bord du matériel de survie, notamment de l’eau, et des spécialistes. Il s’avère en effet que les dégâtss sont importants sur les réservoirs d’eau et les systèmes électrique. Un Puma est prêt à décoller de même qu’un 3e Casa qui lui viendrait de Polynésie française. « On va faire venir de Polynésie française un troisième CASA, a indiqué le général Latil, qui pourrait servir en complément, soit pour rapatrier des Polynésiens qui sont bloqués au Vanuatu, soit pour mettre à disposition nos partenaires, Fidjiens, Tongiens, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui souhaiteraient eux aussi apporter leurs efforts. Et on a mis sous alerte nos bateaux, le Vendémiaire qui est au port militaire, sur la base navale Chaleix, dont on fait revenir l’équipage pour appareiller s’il le faut en fin de semaine. C’est un bâtiment qui peut nous permettre de transporter et des moyens humains complémentaires s’il le fallait et du fret en grande quantité ».