Saluons donc la volonté du Comité organisateur de la Foire agricole et artisanale de Bourail, de maintenir coûte que coûte ce rendez-vous majeur. Leur détermination sera sans doute couronnée de succès, car l’on peut prédire qu’il y aura du monde ce week-end sur l’hippodrome de Nouméa. La résilience des Calédoniens est connue, les exemples sont nombreux par le passé et le maintien de la foire, même délocalisée sur la capitale, y participe. Et cela fera du bien aux esprits en effet que, durant ces deux jours, les Calédoniens montrent leur attachement au travail de la brousse et de ses agriculteurs (ils en ont bien besoin en ce moment). Mais la résilience, qu’elle qu’en soit la forme, n’est pas l’oubli. Ça n’est pas parce que l’on s’enthousiasmera au courage et aux exploits des rodéomen ou que l’on admirera la beauté des animaux primés, que l’on oubliera pourquoi les organisateurs de la foire ont dû renoncer à la tenir chez eux, à Bourail. Le bon temps que l’on prendra sous le chaud soleil de décembre, ne nous fera pas tourner la page ni faire comme si rien ne s’était passé. On ne jouera pas sur l’hippodrome « embrassons-nous Folleville », avec ceux qui ont tout détruit et sciemment plongé la Nouvelle-Calédonie dans le chaos. Le Royal Caledonia Show sera deux jours pour respirer et retrouver un souffle que certains ont voulu nous couper.
Nicolas Vignoles