Rencontre avec… Gaël Lagadec

Professeur des universités en économie, spécialiste de la compétition électorale, Gaël Lagadec animera ce soir à l’UNC (18h00 – Amphi 400) avec Armand Hage professeur des universités en civilisation américaine, une conférence publique, consacrée à l’élection présidentielle américaine. Alors que les premiers résultats du scrutin sont attendus ce soir, nous avons rencontré Gaël Lagadec pour évoquer cette élection présidentielle américaine « hors norme ».

La voix du Caillou : Revenons d’abord sur la campagne qui s’est achevée il y a quelques heures. Une campagne qui nous a semblé totalement hallucinante, notamment avec les outrances régulières de Donald Trump.

Gaël Lagadec : En effet, le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas du tout nos usages politiques. La campagne a été très violente. Une violence qui n’est pas unilatérale, mais elle est quand même davantage du côté de Donald Trump. Dans les meetings, Donald Trump se met en scène en permanence, il n’y a pas énormément de politique dans ses meetings. En fait, il parle de tout ce qui lui passe par la tête. Mais toute cette mise en scène, ça veut dire quelque chose. Il explique sans cesse à ses électeurs : « Les élites démocrates vous détestent, et je suis là pour vous défendre, même s’ils ont essayé de me mettre en prison, de me tuer ».

LVDC : On entend souvent dire, notamment dans le camp démocrate, que Donald Trump est fou…

G.L. : Je pense que Trump est un faux fou qui est intelligent et qui s’est construit une image. Il y a plusieurs indices qui le laissent penser. Quand on lui avait demandé en 2016, s’il envisageait de partir en guerre contre l’Iran, il avait fait la réponse suivante : « C’est très facile de déclencher une guerre, beaucoup plus dure de l’arrêter ». Ce qui est assez étonnant pour un homme qui a la plus grosse puissance militaire au monde. Plus récemment, on lui a demandé ce qu’il ferait si la Chine venait à envahir Taïwan. Il a répondu : « Je n’aurais rien à faire, car ça n’arrivera pas, parce que le président chinois Xi Jinping sait que je suis complètement taré ». C’est une forme de dissuasion, on fait semblant d’être fou pour faire peur.

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Propos recueillis par Lionel Sabot

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