Si les déplacements sont nombreux actuellement, que ce soit des politiques nationaux ou internationaux, les habitants du Caillou peinent pourtant à voir le bout du tunnel alors que le territoire demeure dans une situation économique et sociale des plus compliquées.
Après la venue du ministre des Outre-mer, c’est dorénavant une délégation du Forum des îles du Pacifique qui a posé le pied sur le Caillou dimanche avant de voir arriver, courant novembre, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, la présidente de l’Assemblée nationale et le président du Sénat. Si les politiques se déplacent en nombre sur le territoire, les résultats se font encore attendre. « Si c’est juste pour se déplacer, ça ne sert à rien. Il faut du concret », réclame une passante. « Des mesures concrètes », c’est ce que tout le monde semble attendre. Mais le temps presse pour une population aujourd’hui meurtrie. « Jusqu’à présent on a eu des accords, mais pas de résultat », « on attend sans même savoir quoi », se plaignent ainsi les Nouméens. Un ras-le-bol général qui se fait sentir sur la place du marché, à Moselle. « Le problème c’est qu’ils ne comprennent pas, ils vivent dans un autre monde, ils ne se rendent pas compte », complète un autre. Car, si les efforts des politiques calédoniens et métropolitains sont brièvement salués, le bout du tunnel semble encore loin. « C’est bien qu’ils viennent et qu’ils voient par eux-mêmes les dégâts », mais, « ce n’est pas en deux jours qu’on règle le problème ».
Les citoyens semblent perdre foi en leur gouvernement qui ne paraît pas être en mesure de répondre aux problématiques actuelles de la Nouvelle-Calédonie : « Je n’attends plus de changement, je laisse faire, j’attends de voir ». Une crainte amplifiée par la situation de l’Hexagone, qui ne cesse de se dégrader. « La France est déjà en faillite, comment voulez-vous qu’elle aide la Nouvelle-Calédonie ? », questionne ainsi un passant.
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Lucile Chaurand