Deux mois après la fermeture totale de l’axe par les « verrous » de la gendarmerie et quatre jours après la reddition de jeunes suspectés de car-jackings et de tirs, les tractopelles et les camions ont commencé un important travail de nettoyage. Si l’opération a été interrompue ce vendredi après-midi, elle pourrait reprendre au cours du week-end.
Il y a encore peu, c’était la route la plus dangereuse du pays. S’y aventurer représentait pour les automobilistes une voie sans issue. Pour les gendarmes, l’assurance de se faire tirer dessus. Depuis quatre mois et le déclenchement des émeutes pour protester contre le dégel du corps électoral provincial, la tribu de Saint-Louis, au Mont-Dore, est l’un des « points » les « plus chauds » où une bande d’une vingtaine de personnes, radicalisées et ultra-violentes, a agi en « coupeurs de route ». Une situation devenue hors de contrôle qui a poussé l’État à installer des « verrous » au nord et au sud de la tribu, rendant impossible toute circulation pour les habitants de Saint-Louis, mais aussi pour ceux du Mont-Dore Sud et de Yaté.
Avec la récente reddition de six jeunes gens, soupçonnés de carjackings et de tirs sur les gendarmes et incarcérés au Camp-Est depuis jeudi, les autorités espèrent un rapide retour au calme. Et peut-être même une réouverture de la RP1, ce qui signifierait la fin d’un calvaire pour des milliers de personnes. « Nous sommes en lien constant avec les autorités coutumières et nous avons pour objectif de rétablir la circulation. Il nous faut des garanties pour assurer la sécurité des automobilistes et nous y travaillons quotidiennement », confie une source proche du dossier.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche