Il y a quelques semaines lors du débat télévisé entre Kamala Harris et Donald Trump, l’ancien président des États-Unis a relayé l’une des plus grosses fake news de la campagne présidentielle. Donald Trump a donc repris l’accusation mensongère de son camp selon laquelle des « migrants mangent des chats et des chiens » dans une ville de l’Ohio. Si les choses en étaient restées là, l’affaire aurait peut-être pu faire sourire. Quoique… Mais, ce week-end, on a appris que 69% des électeurs de Donald Trump en étaient persuadés. Dont acte. Il n’y a pas qu’aux États-Unis que certains manient le mensonge, la fake news et la manipulation de la vérité avec dextérité. Depuis le 13 mai dernier, en Nouvelle-Calédonie, on voit quotidiennement sur les réseaux sociaux fleurir des posts relayant des « communiqués » totalement lunaires. On lit à peu près tout et n’importe quoi sur les verrous de Saint-Louis, sur des suspicions de génocide (rien que ça)… J’en passe et des meilleurs. Si aux États-Unis ces allégations mensongères semblent convaincre les soutiens de celles et ceux qui les mettent en avant, on peut imaginer que c’est la même chose sous nos latitudes. Mais, ici, on parle de choses qui nous rappellent les pires heures de l’Histoire. Ce qui est, avouons-le, assez problématique. Je ne sais plus qui disait « plus un mensonge est gros, plus il passe », je crois que son prénom était Joseph et que son nom de famille commençait par un G et qu’il était l’autour de nombreux communiqués dans les années 40. C’était sans doute à l’époque où la terre n’était pas encore plate.
Lionel Sabot