Un sniper faisait se soulever « la poussière », semant « la terreur »

Jugé vendredi au tribunal correctionnel de Nouméa pour avoir tiré à plusieurs reprises, avec une arme de longue portée, sur des gendarmes à Païta, un homme a été condamné à cinq ans de prison ferme. Deux complices comparaissaient aussi.

Des jeunes, à la sortie du palais de justice, cinq minutes après le rendu du jugement, nous interpellent, se préoccupent de notre neutralité dans le récit des faits : « il faut dire bien la vérité… »

Deux heures plus tôt, Me Stéphane Bonono, avocat des trois prévenus, jouait avec le même mot : « la vérité c’est comme une pièce, il y a deux faces ». Avec dans son dos une salle pleine à craquer, il lançait aux trois juges : « je vous mets en garde, ne faites pas n’importe quoi dans ce dossier, n’en faites pas un exemple ».

Encore un peu avant, c’était au tour de la substitut du procureur, Lucie Delage, de souligner l’importance du moment. « Ce n’est pas un dossier évident, parce qu’il y a des attentes de part et d’autre », avec « tout un public qui est là, en soutien… des personnalités, pas des actes », souligne-t-elle, rappelant que « la loi pénale » doit rester au-dessus de tout : on ne tire pas sur des gendarmes, peu importe sa motivation.

En amont, ce fut Me Nathalie Lepape, avocate des parties civiles (quinze personnes dont treize gendarmes, plus la gendarmerie nationale), qui rappela que ce jugement est attendu avec impatience, car « il est rarissime que la gendarmerie nationale » porte plainte en son nom. Si dans ce dossier elle le fait, c’est parce que ce sont « des faits qui sont gravissimes ».

« Des faits extrêmement, extrêmement graves » et « assez symptomatiques » de la période post-13 mai, confirme Lucie Delage. Voilà « un dossier qui vient illustrer ce qui a ébranlé la Calédonie » pendant trois mois. « Les actes qu’il a commis », poursuit-elle en évoquant le principal mis en cause, « ont fait régner une forme de terreur. Aujourd’hui, c’est le temps de la sanction. »

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Anthony Fillet

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