Rassemblement pacifique à Tuband

Hier, à 16 h 30, environ 200 personnes – des parents, des membres de l’association des parents d’élèves du collège de Tuband, de professeurs, ainsi que des voisins vigilants des quartiers situés autour du collège de Tuband-N’Géa et Motor-Pool -, se sont réunies pour dénoncer les exactions dont elles sont victimes quotidiennement depuis bientôt neuf semaines.

Les voisins vigilants se sont rassemblés devant l’école primaire Ernest Risbec, tandis que les membres de l’APE et les parents se sont directement réunis devant le collège de Tuband. Ce rassemblement, de nature apolitique, a été pacifique. Philippe Blaise, vice-président de la province Sud, et Virginie Ruffenach, élue du Congrès, étaient présents pour apporter leur soutien indéfectible aux habitants et aux parents.

Avant le début du rassemblement, alors que le président de l’Association des parents d’élèves, Cédric, s’apprêtait à remercier les personnes présentes pour cet appel à la paix, un individu a brandi un drapeau français. Ce geste a semblé gêner certains participants, soucieux de ne pas attiser les tensions avec les personnes positionnées devant les logements sociaux de la SIC, qui brandissaient des drapeaux du FLNKS. Il a été demandé au porteur du drapeau tricolore de ne pas le brandir, ce qui ne lui a pas plu. Par ailleurs, un jeune d’environ 17 ans, en état d’ivresse, a été arrêté pour ivresse sur la voie publique en amont du rassemblement, après avoir mis le feu à une chaise d’école sur le terrain vague en face des Cerisiers bleus.

« Pression intolérable »

Un parent d’élève, dont les enfants sont scolarisés au collège et qui sont donc répartis entre les collèges de Baudoux et Mariotti, déplore le fait d’être « victime d’exactions par une vingtaine de jeunes. Nous subissons une pression intolérable. » Un autre parent, Éric, affirme fièrement : « Ce quartier n’a pas de couleur particulière, il appartient à tout le monde et tout le monde a le droit d’y participer et d’y circuler ». Il ajoute, avec un léger tremblement dans la voix, que « [sa] fille ne souhaite que revenir dans son collège. Les enfants ont beaucoup moins de préjugés que nous, les adultes. Il faut que nous revenions à une situation normale, je n’ai pas l’impression que ce soit une majorité qui est en face de nous tous les soirs. »

Pierre, résident du quartier de Trianon et organisateur du rassemblement, témoigne : « On ne comprend pas pourquoi ce quartier est devenu une zone de non-droit. Nous protégeons simplement nos rues, nous voulons être devant le collège pour signifier que nous avons besoin que le collège rouvre le plus vite possible ». L’ambition : « que nous puissions tous revivre ensemble ».

Margaux Lorenzini

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