« Un tournant historique et politique majeur »

La Palika ne fait pas dans la demi-mesure, pour lui les élections législatives « marquent un tournant historique et politique majeur dans l’histoire de Kanaky Nouvelle-Calédonie ».

Dès lors, le bureau politique du parti, qui s’exprime dans un communiqué signé de Judickaël Selefen, estime que l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ne peut se définir que dans une indépendance en partenariat avec la France. Pour le Parti de Libération Kanak (Palika), ça n’est pas dit tout en le disant, les résultats des législatives, l’augmentation du nombre de voix indépendantistes et la victoire d’Emmanuel Tjibaou, gomment les résultats des trois référendums en faveur de la Nouvelle-Calédonie dans la France. « Les discussions sur l’avenir institutionnel de Kanaky Nouvelle-Calédonie, dit le communiqué, doivent se poursuivre afin d’émerger une solution politique négociée engageant l’ensemble des Calédoniens à construire résolument et collectivement la voie de l’accession à la pleine souveraineté en partenariat avec la France. Il n’y a pas d’autre solution d’avenir pour notre pays que celle-ci et nous devons désormais nous y engager. Il en va de la responsabilité de tout un chacun, il en va du destin commun qui nous est cher et que nous avons si durement construit, il en va de l’avenir de nos enfants et des générations futures à qui nous léguerons ce pays ». Le Palika s’en prend également aux Loyalistes et au Rassemblement, jugeant qu’à Nouméa, les électeurs ne se sont pas mobilisés « désapprouvant ainsi la ligne politique extrémiste défendue par la tendance Loyalistes/Rassemblement-LR ». Des partis qui cherchent par « des arguties », comme le départ de nombreux électeurs, « à camoufler un énième revers politique ».

Lever les barrages

Le Palika, toujours très critique à l’égard de la CCAT et qui dénonce depuis le début les exactions commises par cette dernière, assure aujourd’hui que la victoire du bloc de gauche aux législatives tend « à confirmer une nouvelle fois la ‘’mort’’ du projet de loi constitutionnelle dégelant le corps électoral provincial ». Aussi, insiste le parti indépendantiste, « bien que le sujet conserve son importance dans les discussions sur l’avenir institutionnel, le résultat des élections législatives au niveau local donne aujourd’hui la possibilité de l’apprécier à sa juste hauteur et ne saurait servir, si ce n’est d’alibi, aux exactions en cours. En ce sens, le bureau politique réitère sa demande que soient définitivement levés les barrages qui obstruent les axes routiers pour permettre la libre circulation des personnes et des biens. »

Nicolas Vignoles

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