Le gouvernement ne parle pas de cessation de paiement, mais de « rupture de trésorerie ». Le résultat est cependant identique : il n’y a plus du tout d’argent dans les caisses de la Nouvelle-Calédonie. Les conséquences peuvent être majeures.
Ce jeudi soir, Nouméa réunissait son conseil municipal. Le compte administratif 2023 a été adopté, il montre des finances saines à ce moment-là, mais la suite est plus problématique. Comme toutes les autres collectivités, la Ville a subi de plein fouet l’effondrement des finances publiques provoqué par les violences de la CCAT. La maire, Sonia Lagarde, a convenu que les salaires des agents municipaux de juin et juillet seraient bien versés, mais que les cotisation CAFAT ne seraient pas payées. Et après juillet, à l’heure actuelle c’est la bouteille à l’encre.
Rupture de trésorerie, cela signifie que la Nouvelle-Calédonie ne peut plus payer ni les salaires, ni les factures, ni les fournisseurs, ni reverser ce qu’elle doit aux autres collectivités qui, dans un effet domino, se retrouve en grande difficulté. Elle ne peut plus rien payer. Dans la fonction publique, on commence à s’inquiéter sérieusement de la suite, découvrant que les fonctionnaires vont être également et directement impactés, et tout le monde semble dépassé, à commencer par les syndicats.
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Nicolas Vignoles