Sonia Backes, Nicolas Metzdorf, Virginie Ruffenach, Gil Brial et Laura Vendegou ont pris la parole, pour la première fois de manière commune, après huit jours d’émeutes en Nouvelle-Calédonie. Voici ce qu’il faut retenir de la conférence de presse des Loyalistes et du Rassemblement.
Alcide Ponga a insisté sur l’importance de respecter les processus démocratiques en place. « Nous sommes dans un pays démocratique, et tout le monde doit assumer ses responsabilités. Il n’appartient qu’à nous de trouver la forme pour nous asseoir et discuter », a-t-il déclaré. Le nouveau président du Rassemblement a souligné la nécessité de rattraper le calendrier de la réforme constitutionnelle et de maintenir le dialogue malgré les tensions actuelles.
Virginie Ruffenach a quant à elle mis en lumière les efforts des citoyens pour protéger leurs quartiers face aux violences. « Il n’y a pas de milice. Les citoyens se relaient toutes les journées et nuits pour que les terroristes ne rentrent pas dans leurs quartiers. Le terrorisme ne doit pas gagner », a-t-elle affirmé. Virginie Ruffenach a salué la résilience et le courage des habitants qui, malgré les risques, veillent à la sécurité de leurs communautés. Elle a surtout adressé un message à Paris : “Nous demandons à l’Etat que sous 48 heures, l’ordre républicain soit rétabli.”
« La situation ne prête pas au dialogue et aux échanges »
Nicolas Metzdorf a exprimé ses préoccupations quant à la capacité de la situation actuelle à permettre un dialogue constructif. « Il faut arrêter de dire que l’ordre républicain soit rétabli. La situation ne prête pas au dialogue et aux échanges », a-t-il dit. Le député calédonien, de retour dimanche soir sur le territoire après l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de réforme constitutionnelle, a également appelé au calme sur les barricades, soulignant que les habitants sont là pour se protéger, et non pour attaquer d’autres Calédoniens. « Chaque mort calédonien est une tragédie », a-t-il ajouté, appelant à une désescalade de la violence.
Sonia Backes a présenté une approche en trois temps pour sortir de cette crise. « Le rétablissement de l’ordre, sauver les gens enfermés dans les quartiers pris en otage. C’est l’urgence », a-t-elle expliqué. Le second temps est celui de la justice, et le troisième, celui de l’accord et de la reconstruction. La président de la province Sud a également appelé à la création d’un fonds immédiat pour soutenir les entreprises qui ont tout perdu. « L’urgence est de payer les charges des entreprises sinistrées », a-t-elle ajouté.
« Il n’y a pas de milice »
Gil Brial a tenu à clarifier la situation concernant les groupes de citoyens qui se mobilisent pour protéger leurs biens. « Il n’y a pas de milice, il n’y a pas d’assassin, il n’y a que des Calédoniens qui se protègent », a-t-il déclaré. Le vice-président de la province Sud a également salué l’action de ces Calédoniens, qui, malgré les insultes et les attaques, répondent par le calme et la détermination. « Ils protègent leurs biens, le fruit de leur travail, et leurs familles », a-t-il souligné.
La prise de parole a mis en lumière les différentes perspectives des leaders politiques sur la crise actuelle en Nouvelle-Calédonie. Tous ont appelé au calme, à la responsabilité et à la solidarité pour surmonter cette période difficile. La nécessité de rétablir l’ordre, de rendre justice et de reconstruire ensemble a été réaffirmée, avec un appel à tous les Calédoniens pour qu’ils jouent leur rôle dans ce processus de réconciliation et de reconstruction.
Margaux Lorenzini