Au nakamal 21, les « esquisses » d’art prennent vie

Jusqu’au 2 juin, le nakamal 21 accueille l’exposition « Esquisses », regroupant le travail de douze artistes, de sensibilités différentes. Il s’agit de la seconde présentation de l’association « Les possibles », dont l’objectif est de faire vivre les arts en dehors des lieux dits « conventionnels ».

Les habitués du nakamal 21, à Magenta, l’auront sans doute remarqué ; les différents espaces du lieu sont depuis quelques semaines habités par différentes créations. Tantôt des graffitis, tantôt des dessins au crayon de papier, ou encore des croquis, contenant plusieurs indications écrites. Toutes ont la particularité de ne pas avoir été terminées, ou dans plusieurs cas d’avoir été la première étape d’une œuvre d’art plus grande, le premier jet d’un travail concrétisé par la suite.

C’est tout l’objet de cette exposition nommée « Esquisses », dans laquelle une douzaine d’artistes – Dominique Berton, Maëva Bochin, Patricia Bourgeois, Inès Colin, Chantale Delannay, Marc Faucompré, Sophie Galtie, Pascale Gery, Mariana Molteni, Miriam Schwamm, SEBO et ZYON – ont accepté de dévoiler quelques-uns de leurs essais. « C’était intéressant de pouvoir montrer ce travail préparatoire, car on voit toujours la finalité, jamais les esquisses qui, pourtant, racontent toujours une histoire », décrit Maëva Bochin, artiste plasticienne et chargée d’actions de l’association « Les possibles », à l’initiative de ce projet.

Des histoires diverses et variées

Parmi les artistes exposant, Sophie Galtie a choisi de mettre en avant des croquis réalisés en 1995, et qui ont aidé à réaliser des bannières présentées lors d’un festival organisé à Wé, durant cette année-là. Un travail soigneusement gardé depuis des décennies dans un classeur.

A contrario des artistes SEBO et ZYON, artistes graffeurs, dont les esquisses semblent « avoir été pliées et placées dans la poche arrière », plaisante Maëva Bochin. « Nous, on dessine sur du papier uniquement pour le reproduire sur le mur par la suite, donc forcément, ça traîne dans la rue, dans le sac… C’est moins protégé », explique SEBO. Un élément qui vient, quelque part, s’ajouter à l’histoire de l’œuvre. « Ça fait aussi partie de l’expression murale, et du côté éphémère », complète Sophie Galtie.

Entre deux étages, les visiteurs glisseront sans doute leur regard vers les esquisses de Marc Faucompré, tirées d’un carnet de voyage à Lisbonne, et qui s’inspire des azulejos portugais. Un méli mélo de bleu et blanc qui invite au voyage.

Visible jusqu’au 2 juin, « Esquisses » laissera par la suite place à une prochaine exposition nommée “Jeunes talents”, qui mettra en avant le travail de Jeanne Gandet, artiste peintre.


Un appel à candidatures

Après l’exposition collective « Esquisses », l’association « Les possibles » souhaiterait en réaliser une seconde au mois de juillet, sur la thématique de « La nature morte ». Un thème ouvert à toute forme d’originalité, l’association rappelant qu’ « une nature morte est une genre artistique, principalement pictural qui représente des éléments inanimés (aliments, gibiers, fruits, fleurs, objets divers…) organisés d’une certaine manière dans le cadre défini par l’artiste, souvent dans une intention symbolique ». Pour participer à cette exposition, il est possible de s’inscrire et de faire parvenir son travail artistique par mail, sur [email protected], avant le 20 juin.


Nikita Hoffmann

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