Nouméa se voile de drapeaux pour l’Anzac

En Nouvelle-Zélande et en Australie, et tous les ans depuis 1916, l’Anzac Day est commémoré le 25 avril, date du premier débarquement à Gallipoli (en Turquie) en 1915 lors de la Première Guerre mondiale. C’est également célébré en Calédonie. Ce fut le cas hier matin.

Le monde était présent dès 6 h, hier, pour célébrer l’Anzac Day, place Bir-Hakeim, à Nouméa. Les officiels ont défilé devant les Forces armées en Nouvelle-Calédonie, l’Australian Army, et la New Zealand Army. Devant les drapeaux des trois pays, la Néo-Zélandaise Jenny Marcroft, sous-secrétaire parlementaire en charge des océans et de la pêche, a adressé un mot du souvenir. Des élèves calédoniens ont ensuite lu un poème de John McCrae, In Flander’s Fields, dont les dernières lignes « Acceptez le défi, sinon / Les coquelicots se faneront / Au champ d’honneur », commémorent la mission des forces armées et rappellent la fleur rouge, symbole de ce jour. Annelise Young, Consule générale d’Australie, a clôturé les différentes prises de parole sur ces mots : « Nous nous souviendrons d’eux, Lest we forget » de l’Ode du Souvenir.

« Un symbole fort »

Après les différents hymnes nationaux, le rang protocolaire a salué les porte-drapeaux ainsi que les anciens combattants. Selon les mots du Général Yann Latil, « il est important d’entretenir ce lien, cette mémoire. C’est un symbole fort pour toute l’Océanie de savoir qu’elle a été capable de se porter aux secours de l’Europe. » La Consule générale d’Australie a une pensée particulière pour son arrière-grand-père : « Il était présent à Gallipoli, a été envoyé à l’hôpital puis en France pour se battre au nom des alliés. C’est très touchant et très émouvant de le célébrer à Nouméa, au côté des Français. On a des liens historiques, on s’est battu ensemble dans les deux guerres mondiales. »

Son homologue, la Consule générale de Nouvelle-Zélande, Félicity Roxburgh, qui célèbre ici pour la troisième et dernière fois l’Anzac Day puisqu’elle quittera ses fonctions en décembre prochain, était particulièrement émue : « C’est une journée très importante pour se souvenir de nos morts et de leurs sacrifices. Le commémorer à côté des Français est très important pour nous. Il y avait presque 15 000 soldats néo-zélandais qui étaient stationnés ici pendant la Seconde Guerre mondiale, pour les Calédoniens aussi ça a beaucoup d’importance. Mes deux grands-pères ont d’ailleurs fait la Seconde Guerre et mon arrière-grand-père était dans les deux. Il a été deux fois en France, donc ce matin je pense beaucoup à eux et à ce qu’ils ont vécu. » Le public, toujours nombreux, représentait les trois nations, à l’image d’un groupe de touristes australiens, venus spécifiquement pour l’événement. L’une des membres affirme : « cette journée est vraiment spéciale pour les Australiens et Néo-Zélandais, nous sommes venus pour l’événement et le célébrer ici ».

Eloi Coupry

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