Interrogé par le député Metzdorf lors des questions orales au gouvernement, ce dernier a clarifié sa position quant au pacte nickel.
Le pacte nickel dont l’examen par le Congrès a été repoussé à début avril, alors qu’une signature était attendue par le gouvernement et espérée par la plupart des acteurs du secteur pour la fin du mois. Nicolas Metzdorf est donc intervenu à l’Assemblée. « Quelles sont les conséquences qu’envisage le gouvernement si le pacte nickel n’est pas signé, a-t-il demandé. A la fois des conséquences pour l’État, au niveau du ministère des Finances, et les conséquences pour la Nouvelle-Calédonie et son industrie ». La réponse du gouvernement a été sans appel, réponse de Bruno Le Maire lue en séance par sa collègue Agnès Pannier-Runacher : « ce pacte, a-t-elle dit, c’est une condition sine qua non à la recherche de repreneurs pour KNS et PRNC. Personne ne viendra sans cette perspective de profitabilité, je compte donc sur la représentativité des élus calédoniens pour l’adopter. Mais pour vous répondre très clairement : pas de pacte, pas de repreneur ».
Dans la foulée, le député Metzdorf a déposé un projet de loi organique, afin que la compétence nickel puisse être exercée par l’État sur les 3 prochaines années. « Plus de deux décennies après le transfert de cette compétence à la Nouvelle-Calédonie, a précisé Nicolas Metzdorf, le constat est sans appel : nous ne sommes pas en capacité aujourd’hui d’exercer efficacement cette compétence. La reprise de la compétence nickel par l’État s’impose comme une mesure nécessaire pour dépasser les blocages et assurer à la fois la stabilité du secteur et de l’ensemble de l’économie calédonienne ». Cette proposition de loi serait retirée avant son examen en séance si le pacte nickel devait finalement être signé.