Effondrement de l’indicateur du climat des affaires, contraction de 20 points de l’emploi privé, essoufflement de la consommation des ménages : l’Institut d’émission d’Outre-mer (IEOM) publie son rapport annuel 2024 sur fond de crise économique et sociale sans précédent.
Victime de la conjugaison d’une crise majeure dans le secteur du nickel, conjugué aux émeutes insurrectionnelles de mai 2024, l’indicateur du climat des affaires n’aura pas résisté, annonce l’IEOM dès la première page de son analyse. L’ICA plonge même en dessous de son niveau le plus bas, enregistré au moment de la crise sanitaire de 2020. Avec près de 13 000 emplois détruits selon l’ISEE, le secteur privé s’est contracté d’environ 20 % depuis le 3ᵉ trimestre 2023. Les chefs d’entreprise qui ont été contraints de licencier certains de leurs effectifs ont été nombreux ; ceux qui n’envisagent pas de recruter en 2025 le sont également, souligne l’IEOM.
L’inflation a été maîtrisée avec une moyenne de 1 % sur 2024. Si les prix des produits manufacturés baissent de 2,7 % en 2024, ceux de l’alimentation augmentent de 3,3 %, tout comme ceux des services (+1 %) et de l’énergie (+0,4 %). Autre conséquence des émeutes : le repli de la consommation des ménages : « les montants des paiements par cartes bancaires et des retraits de billets cumulés sur l’année 2024 sont en nette baisse par rapport à 2023 avec – 8,1 % ».
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Légende photo : L’année 2025 est marquée par les conséquences de la crise de 2024 et le manque de visibilité, selon l’IEOM.
Isabelle Peltier
