Lundi dernier, en plein après-midi, une course-poursuite à partir de Koumac, en direction de Kaala-Gomen, entre un fuyard au volant d’une voiture volée et des gendarmes s’est étendue sur une heure et demie. Elle s’est terminée par un accident, qui aurait pu être très grave.
À quoi ça tient, la vie ? D’après l’estimation de la victime, là « ça s’est joué à un mètre ». Ce gendarme a eu la peur de sa carrière, sentant passer dans son dos le souffle de la mort.
Alors qu’il était, avec deux de ses collègues, positionné sur la route descendant vers Kaala-Gomen, pour essayer de stopper un véhicule en fuite, le militaire raconte que, comprenant que le contrevenant n’avait pas l’intention d’obtempérer malgré des gestes lui intimant l’ordre de le faire, il a sauté par-dessus un fossé avant de se plaquer contre un talus haut de plusieurs mètres. Le véhicule est passé juste après, dans ce même fossé, sans aller beaucoup plus loin car vite arrêté par un bloc en béton. « Je cherchais à passer en force », pas « à percuter le gendarme », se défend le prévenu. Si le militaire « était resté » sur la route, « je me serais arrêté », assure-t-il. « Il voulait passer dans un trou de souris sur sa gauche (…) il n’avait pas l’intention de tuer, ni même de percuter. Il n’avait pas l’intention de faire peur » non plus, reformule son avocate, Me Charlotte Rolin.
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Anthony Fillet