À l’heure où nous mettions sous presse (en raison aussi du décalage horaire), rien n’avait filtré des négociations organisées à Bougival. On ne sait pas, notamment, si elles ont abouti ou si elles vont se poursuivre cette semaine.
On n’en sait donc que ce que les uns et les autres ont commenté avant de s’enfermer dans un hôtel de cette commune de la région parisienne, ainsi les indépendantistes de l’UC-FLNKS-CCAT. Ces derniers ont repris la vieille antienne selon laquelle ils sont là pour « discuter » et non pas « négocier », un discours que ce camp sert depuis des années. La délégation annonce aussi ne rien vouloir signer avant d’avoir « consulté la base » et les groupes de pression constituant ce FLNKS nouvelle version. Un point sur lequel se sont précipités les médias de gauche pour dire que Bougival était déjà un échec. Des médias, y compris de droite comme Le Figaro, qui se sont également rués sur « l’État-associé », solution qu’Emmanuel Macron aurait mise en avant en priorité. Ce point a fait débat au sein des délégations, les non-indépendantistes soulignant que le chef de l’État n’avait fermé aucune porte.
Une durée proposée
Ce que l’on sait, c’est que le président de la République a proposé une période de stabilité dans la France de quinze à vingt ans afin de reconstruire et de refonder, mais aussi de travailler à une solution définitive sur un modèle travaillé en commun. Mais aucun modèle n’a été privilégié sur l’autre, pas plus le statu quo que l’État-associé.
En revanche, ce qui est sûr et certain, et que la presse nationale hélas ne veut pas souligner, c’est que le président de la République n’a pas fait l’impasse sur le résultat des trois référendums, qui ont clairement dit non à l’indépendance. Cela semble même un préalable pour Emmanuel Macron. Ce que l’on note, et d’ailleurs les indépendantistes eux-mêmes ne le mentionnent pas, c’est que l’indépendance, sur le mode pleine souveraineté, ne semble pas être une option présente sur la table.
Nicolas Vignoles