Au terme de quatre heures de démonstration sévère au procès des soupçons de détournement de fonds publics autour de l’emploi de collaborateurs wallisiens, le ministère public a réclamé la condamnation de l’ensemble des prévenus. Philippe Gomès est décrit comme « le donneur d’ordres » d’un « système clientéliste ».
Un réquisitoire impitoyable porté par une argumentation dévastatrice. Au quatrième (et dernier) jour d’audience devant le tribunal correctionnel de Nouméa, le parquet a eu la main lourde : Philippe Gomès serait bien, aux yeux des procureurs, « le donneur d’ordres » d’un « système clientéliste » visant à « capter l’électorat wallisien et futunien » en faisant rémunérer des chefs coutumiers de la communauté « sans aucune contrepartie » et sur « les deniers publics » des collectivités de la province Sud et du Congrès. Il est 11 h 40, jeudi, lorsque Yves Dupas, au terme d’un réquisitoire entamé à deux voix quatre heures plus tôt, réclame une peine de quatre ans de prison, dont deux ans avec sursis simple et le port d’un bracelet électronique (pour purger la partie ferme), une amende d’un montant de cinq millions de francs et une peine complémentaire (et automatique, sauf motivation contraire du tribunal) d’inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire (à effet immédiat).
Ce contenu est réservé aux abonnés.
Connectez vous pour y accéder !