Selon un proche du président de la République, cité anonymement par L’Express, Manuel Valls « énerve fort » le chef de l’État en ce moment, car il « n’a pas le mandat ni la légitimité pour agir » comme il le fait en Calédonie, en l’occurrence proposer un accord d’indépendance-association.
« L’indépendance de son ministre », poursuit L’Express en s’appuyant sur une source issue des coulisses du pouvoir, « irrite » le successeur de François Hollande. Ainsi, le ministre des Outre-mer serait « sous la surveillance d’Emmanuel Macron », titre L’Opinion dans un article consacré au sujet. « Le président a récemment multiplié les appels à la prudence, notamment sur le dossier sensible de la Nouvelle-Calédonie. Le chef de l’État redoute que Manuel Valls, en multipliant les initiatives, ne précipite l’archipel sur la voie de l’indépendance, mettant ainsi en péril un processus délicat, fruit d’années de négociations », poursuit le quotidien national. Mardi soir (mercredi matin pour nous), Emmanuel Macron sera l’invité d’une émission sur TF1. « Des débats de quinze minutes opposeront le président et plusieurs personnalités sur le sujet des retraites, de la sécurité, des finances publiques et de la jeunesse », détaille Le Figaro. La Calédonie ne semble pas au programme, mais on ne désespère pas que quelqu’un ait la pertinence de lui poser une question sur le sujet. Sa réponse promet d’être savoureuse, en plus de peser lourd.
« Capitulation »
Première personnalité politique nationale, et seule jusqu’à hier, à avoir réagi, Marion Maréchal, figure de l’extrême droite, a écrit, sur sa page Facebook, que « Manuel Valls vient de tenter de tout céder aux émeutiers indépendantistes. Cette capitulation est une véritable récompense pour les 14 morts et 2 milliards d’euros de dégâts qu’ils ont provoqués et un véritable succès pour la stratégie de déstabilisation de l’Azerbaïdjan. »
Anthony Fillet