La présentatrice télé et radio de NC La 1ère était poursuivie par le metteur en scène devant le tribunal correctionnel de Nouméa pour une publication sur Facebook, en 2023, dans laquelle elle dénonçait des faits de harcèlement et de violences survenues lors des répétitions d’une pièce de théâtre.
Elle avait brûlé les planches du Théâtre de l’île en interprétant le personnage de Corilen dans la pièce « Où est le droit ? », écrite par le dramaturge Pierre Gope, au retentissement éclatant. Jéruscha Waïa avait fait une entrée remarquée sur la scène culturelle et artistique calédonienne. C’était il y a six ans. Le théâtre, « c’était un rêve pour moi ». Un rêve qui s’est fracassé deux ans plus tard lors des répétitions de la pièce « Amour Tabou » sous la supervision du même metteur en scène, Dominique Wittorski, en pleine période du Covid-19. Elle raconte ainsi avoir « osé dire non » au moment de jouer une scène de viol collectif, lors de laquelle le metteur en scène aurait demandé à un autre acteur de lui « arracher la chatte », allant jusqu’à entreprendre lui-même des gestes obscènes. De cette expérience qui lui a donné envie de « vomir » et l’a détournée du théâtre, Jéruscha Waïa avait déposé une plainte. Et puis, ce fut le silence total. Le black-out. Des autorités judiciaires, elle n’a eu aucune nouvelle. Ni même son avocate, Me Laure Chatain, qui en dépit de multiples demandes adressées au commissariat de police et au parquet n’a jamais eu accès au dossier. Jusqu’à apprendre que l’enquête a été classée sans suite, ce qui n’a jamais été formellement attesté jusqu’à ce jour. Elle se décide à briser le silence.
Ce contenu est réservé aux abonnés.
Connectez vous pour y accéder !
Jean-Alexis Gallien-Lamarche