Un homme de 32 ans a été jugé en fin de semaine dernière par le tribunal correctionnel de Nouméa pour quatre faits de violences conjugales survenus à Dumbéa entre octobre 2023 et février 2025. Il dit avoir compris. Trop tard, ont estimé le vice-procureur et les trois magistrates.
Deux versions s’affrontent. Madame raconte que le 8 février dernier, autour de 22 h, le couple est dans le salon, devant la télévision. Peu habillée, elle demande à son compagnon d’aller chercher des objets restés dans la voiture. Il n’apprécie pas, s’en plaint, s’énerve, l’insulte, une dispute éclate. Elle explique qu’il lui a mis deux coups de pied, qu’elle a basculé sur le canapé, qu’il l’a alors étranglée. « Il a serré très fort » pendant « plusieurs secondes », a aussi donné des gifles, se souvient la plaignante. Elle annonce son intention d’appeler les gendarmes. Toujours furieux, il lui prend son téléphone, le jette, récupère leur enfant en commun âgé de 1 an (qu’il n’a pas reconnu à sa naissance), enfant qui lui aussi était sur le canapé au moment des faits, puis part avec chez ses parents, non loin de là.
Interpellé, le mis en cause donne une version différente. Les coups de pieds et les gifles ? Non, « c’était une petite tapette » et « ce n’était pas voulu ». Le canapé ? « On est tombés ensemble, on a fait une roulade », pas plus. L’enfant réveillé par les cris ? Ça, oui, concède-t-il, car « on s’engueulait fort ».
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Anthony Fillet