Un Calédonien s’est vu reprocher ses prises de parole répétées et controversées sur les réseaux sociaux contre Emmanuel Macron et l’État français pendant l’insurrection du 13 mai dernier. Il a saisi la justice après avoir été écarté de son poste de chef du « pôle territoires » à la mairie de Nouméa.
Ses propos lui ont valu d’être congédié sans préavis ni indemnité. Hassan X. ne peut pas se prévaloir d’une longue carrière au sein de la mairie de Nouméa. Embauché le 29 mars 2024 par un contrat à durée déterminée d’un an en tant que chef de la section « pôle territoires » (service Vie de la cité) au sein de la direction de la politique de la ville, son acte d’engagement a été résilié seulement quelques mois plus tard, le 3 septembre dernier. En cause, « divers agissements pendant les événements qui ont touché le territoire à compter du 13 mai », peut-on lire dans un jugement du tribunal administratif de Nouvelle-Calédonie. Ce jeune homme, au parcours riche entre Nouméa, le Vanuatu, Bordeaux et Paris, a saisi la justice pour tenter de faire annuler l’arrêté pris par la municipalité, arguant du fait qu’il était « insuffisamment motivé », « disproportionné » et « entaché de discrimination ». La mairie de Nouméa a pris cette décision parce qu’elle a considéré qu’Hassan X. avait méconnu ses devoirs de « réserve », de « neutralité », « d’obéissance hiérarchique » et de « loyauté » à l’égard de sa hiérarchie. Pour appuyer sa décision, la municipalité cite les prises de position de l’intéressé pendant l’insurrection de mai dernier. « Il ressort des pièces du dossier que monsieur a fait valoir ses opinions personnelles à plusieurs reprises, notamment sur son profil Facebook entre les mois de mai et de juillet 2024 », souligne la juridiction.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche