Au lendemain de l’insurrection kanak, le 14 mai, des dizaines d’indépendantistes avaient érigé un barrage devant l’entrée de la propriété des Metzdorf, à Poya, menaçant de les chasser du lieu. L’un des militants a été condamné hier.
Un « coup de pression » pour qu’il « parle à son fils, qu’il lui dise de revenir sur le texte du dégel du corps électoral » Le 14 mai dernier, au lendemain du déclenchement de l’insurrection kanak dans tout le pays, la propriété de la famille Metzdorf, à Poya, est encerclée. À quelques mètres du portail, des dizaines de militants indépendantistes – entre 40 et 50 -, masqués et munis d’armes blanches, arborant le drapeau du FLNKS, se sont postés pour afficher leur opposition au dégel du corps électoral. Des pneus sont enflammés. Parmi eux, Danny*, un homme de 36 ans de la tribu de Montfaoué, qui doit désormais répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel de Nouméa (siégeant à juge unique), ce jeudi.
Ce matin du 14 mai, Claude Metzdorf, 74 ans, père du député de la première circonscription, revient du magasin où il était parti faire quelques courses. Il tente alors de rentrer chez lui. La rencontre entre les militants indépendantistes et cet éleveur et figure de la Brousse est alors explosive. Le ton des Kanak est menaçant : « tu vas dégager de là » ; « on va prendre ton terrain » ; « on va tout cramer ». Danny jure ne jamais avoir prononcé ces phrases.
Il assume, en revanche, avoir menacé le père Metzdorf de lui « foutre un coup de tamioc dans ta gueule ». Face au président, Danny assure avoir voulu « faire le caïd » en menaçant Claude Metzdorf. « On était là pour protester contre le dégel du corps électoral. On lui a mis un coup de pression pour qu’il parle à son fils et qu’il retire le texte. »
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* Le prénom a été modifié
Jean-Alexis Gallien-Lamarche