Depuis un peu plus d’un an, et sa première apparition sous le maillot bleu lors du Tournoi des Six Nations des moins de 20 ans, où il avait clairement impressionné, les rumeurs vont bon train concernant Patrick Tuifua. Mais, après de longs mois de tractations mais aussi d’interrogations, on connaît dorénavant le nouveau point de chute du Calédonien d’origine, formé à la JSL Normandie avant de continuer son apprentissage en Nouvelle-Zélande, au pays du rugby. Et c’est finalement Toulon, déjà dans la course en août dernier, qui a finalement remporté le gros lot. Patrick Tuifua va rejoindre la Rade dans les prochains mois alors qu’il vient de parapher un contrat de trois ans.
« Nous sommes très heureux d’accueillir Patrick Tuifua au sein du RCT. Ses dispositions athlétiques et sa capacité à franchir en feront un atout précieux pour l’équipe. Son arrivée s’inscrit dans la dynamique que nous souhaitons donner au club : un savant mélange d’expérience et de jeunesse, au service d’un rugby ambitieux et spectaculaire », savoure Laurent Emmanuelli, le directeur sportif du club, dans un communiqué.
Un avenir en Bleu ? Car les Toulonnais le savent. Ils ont attiré dans leur rang l’une des figures montantes du rugby mondial, qui n’a cessé de séduire grâce à « son dynamisme, sa puissance et sa qualité au plaquage ». « Son arrivée s’inscrit pleinement dans la volonté du RCT de miser sur l’avenir en s’entourant de jeunes talents à fort potentiel », écrit ainsi le RCT, qui pointe actuellement à la 3e place du Top 14, l’élite de l’ovalie hexagonale. Une arrivée qui pourrait également ravir les responsables de la Fédération française de rugby alors que l’ancien « Vikings », le surnom donné aux joueurs de la JSLN, peut encore prétendre à la sélection française mais aussi néo-zélandaise.
Or, en faisant le choix de rejoindre l’Hexagone, Patrick Tuifua, qui espérait un temps découvrir le Super Rugby avec les Hurricanes, s’éloigne un peu plus des All Blacks alors que les joueurs n’évoluant pas dans une franchise néo-zélandaise sont inéligibles à la sélection. Reste à savoir s’il enfilera de nouveau le maillot frappé du coq.
Claire Gaveau