On ne cesse de répéter une vérité, à savoir que les émeutes du 13 mai de la CCAT ont plongé le pays dans la ruine. Et l’on multiplie chiffres et statistiques le prouvant. Pourtant, on ne mesure pas encore vraiment l’ampleur du désastre qui frappe tout le pays. « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés », et cela indifféremment quelles que soient les professions. Si de nombreux salariés, dont les entreprises ont été détruites, se sont retrouvés sans emploi ni revenu, on a licencié aussi pour cause de baisse d’activité chez les notaires ou les avocats, dont certains ont même fermé leurs cabinets. Ne parlons pas des agences immobilières après l’écroulement des transactions. Rares sont les secteurs qui ne sont pas impactés, tout du moins dans le privé. L’espoir viendrait de la signature d’un accord offrant de la visibilité à la Nouvelle-Calédonie. Certes, mais à qui profitera cette visibilité, si plus personne n’est là pour la voir ? Car, en effet, le temps n’a jamais été aussi pressant et c’est de survie que l’on parle. C’est ce qui fait dire à certains analystes, que l’on ne mesurera les conséquences du 13 mai de manière définitive, qu’à la fin de l’année et plus encore sans doute en 2026. Les temps épouvantables ne sont pas encore derrière nous.
Jean de La Fontaine « Les animaux malades de la peste »
Nicolas Vignoles