La raison de l’une de ses précédentes condamnations ? « Je ne sais pas », répond le prévenu, 23 ans. « Qui peut savoir, si vous ne savez pas ? », s’inquiète la juge. Au moment du cambriolage (août 2023 à Païta) pour lequel il était jugé vendredi, son casier judiciaire comptait quatre condamnations. Il y en a ensuite eu deux de plus, le renvoyant depuis avril 2024 en détention, précise la vice-procureure. Elle raconte que pour ce cambriolage, une fenêtre a été cassée, rien n’a été volé. « De l’ADN a été retrouvé dans les nombreuses traces de sang qui parcouraient ce domicile », il y avait du rouge « dans toutes les pièces » : on peut imaginer le choc pour les victimes (sans assurance, elles n’ont pas été remboursées) en découvrant la scène, souligne la représentante du ministère public.
« La colère »
Selon elle, le prévenu était seul, et s’il est reparti avec rien, c’est parce qu’il « était trop alcoolisé » et « trop blessé » après s’être coupé. Elle requiert six mois de prison ferme, plus la révocation d’un sursis de trois mois. Le mis en cause explique son action par « la colère » : il se serait préalablement « disputé avec un cousin ». Son avenir, il l’imagine dans la métallerie. Au Camp-Est, il dit voir un psychologue toutes les deux semaines et un addictologue une fois par mois.
Après délibération, le tribunal l’a condamné à quatre mois de prison ferme, plus la révocation d’un sursis de trois mois. Cela recule sa date de sortie : avant cette affaire, il était libérable en février 2027.
Anthony Fillet