Alors que la Nouvelle-Calédonie traverse l’une des crises les plus graves de son histoire, le président du 18e gouvernement, Alcide Ponga, a prononcé hier matin durant une heure un discours de politique générale qui donne le ton. Tour d’horizon des principales annonces.
Les émeutes ont laissé des traces. « Jamais nous n’avons connu une crise aussi grave, ni un avenir aussi incertain », a martelé le nouveau chef du gouvernement devant les membres du Congrès, avant d’exposer la situation sans fard: « L’économie est à terre, les finances publiques sont exsangues et ne permettent plus d’assurer la continuité des services publics. La confiance entre citoyens est brisée, et les liens entre les institutions sont plus distendus que jamais ». Mais au-delà du constat, pour le moins alarmant, le président se veut confiant : « Notre histoire témoigne de notre capacité à nous relever et à reconstruire ensemble, portés par la volonté et la solidarité », a-t-il affirmé, invitant chaque acteur à prendre part à l’effort collectif. Face à une crise d’une ampleur inédite, un maître-mot : le pragmatisme. « Ce n’est ni une question d’idéologie ni de doctrine. Notre responsabilité est d’obtenir des résultats concrets », a-t-il insisté. « Nous avons peu de temps mais nous avons un cap clair. » À neuf mois des élections provinciales, le gouvernement de transition se fixe donc une feuille de route qui tient en trois mots : « assainir, relancer et reconstruire ».
Ce contenu est réservé aux abonnés.
Connectez vous pour y accéder !
Béryl Ziegler