Dans les champs, les petits larcins ont toujours existé. Mais les producteurs de fruits et légumes dénoncent une banalisation de ces vols et des quantités dérobées de plus en plus importantes, accréditant la thèse de marchés parallèles de revente.
Des particuliers dans le besoin? Ou des groupes structurés qui alimentent des réseaux de revente ? C’est sûrement un peu des deux, mais une chose est sûre : le maraudage est un fléau qui empoisonne la vie des agriculteurs. « Je ne suis pas le seul à me faire voler. Il y a des maraîchers, des producteurs d’œufs… », affirme Joël. Les vols dans les champs semblent s’intensifier ces derniers mois. « Avec la crise sociale, on sent une recrudescence de ces actes dans les cultures maraîchères. Cela varie fortement d’une zone à l’autre. Certains agriculteurs sont régulièrement visités, d’autres pas du tout », constate Franck Soury-Lavergne. Installé à La Foa, ce maraîcher, également élu à la Chambre d’agriculture et de la pêche, a déjà été victime de vols de régimes de bananes, notamment. « Il y a plusieurs phénomènes. D’un côté, il y a ceux qui volent quelques fruits ou quelques pommes de terre pour préparer un repas, estimant que ce n’est pas grave. Pourtant, cela peut être problématique et c’est surtout, un manque de respect pour l’agriculteur. Et puis, il y a ceux qui volent pour en faire une activité économique, pour alimenter des réseaux de revente. Cela existe et c’est alarmant, car ils frappent directement sur la marge nette de l’exploitation », décrypte Franck Soury-Lavergne.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche