Trois jours après avoir fêté ses 44 ans, il a été jugé par le tribunal correctionnel de Nouméa. Accusé d’imposer à sa compagne de l’époque des rapports, parfois devant les enfants, il a été condamné à cinq ans de prison ferme.
« On s’épuise assez vite à lui expliquer » des éléments qu’il refuse d’entendre, de comprendre : « il est désagréable, il est malpoli, il est détestable ». Ce portrait du prévenu, qui a reçu l’autorisation de rester assis en raison d’un furoncle dépassant de ses claquettes, aurait pu être dressé par son ex-compagne, par l’avocate de celle-ci, Me Alexe-Sandra Vu, ou par le représentant du parquet, Dominique Luiggi, mais c’est bien sa propre avocate, Me Sophie Devrainne, qui a prononcé ces mots, après avoir passé une partie de l’audience à lui mettre des petits coups de stylo sur les bras pour qu’il se tienne mieux face à la présidente du tribunal. Cette manière de se présenter lui vaut une « présomption de culpabilité ». Pour autant, dit-elle, il faut élargir son horizon : si son client est comme il est, et s’il a fait ce qu’il est lui reproché, c’est aussi parce qu’on l’a laissé agir ainsi, conséquence d’un « dysfonctionnement global de la famille » dans laquelle il a grandi et auprès de laquelle il vit toujours, à Hienghène.
Un clan protecteur avec ce « tyran domestique », déplore Dominique Luiggi. Pour ces « viols requalifiés en agressions sexuelles, avec l’accord de la partie civile », il requiert quatre ans de prison ferme, plus un an avec un sursis probatoire de deux ans.
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Anthony Fillet