Échec capital

Tout casser pour prendre le contrôle d’un territoire que l’on rêve de devenir pays, puis se plaindre de sa destruction et des conséquences. Ne plus vouloir entendre parler de la Métropole, et finalement être contraints d’y aller, d’y retourner, encore et encore, pour quémander de l’aide financière. Dénoncer une justice coloniale à Nouméa, et se satisfaire de se retrouver au tribunal à Paris. Il y a, ces derniers mois, peut-être encore davantage ces dernières semaines, et malheureusement sans doute encore plus les prochaines, une bonne dose d’ironie chez les indépendantistes radicaux, mais pas de quoi nous arracher un sourire. De l’humour noir qui masque mal un échec capital : celui de continuer à promettre une indépendance imminente, en sachant pertinemment qu’elle est, bien plus qu’il y a un an, illusoire, si ce n’est impossible, quoi qu’il en soit pas souhaitable, voire suicidaire après les huit derniers mois et demi que les Calédoniens viennent de subir. Une indépendance, elle se mérite, autrement qu’en jouant les enfants gâtés et frustrés. Il faut un projet réfléchi, construit, argumenté, chiffré, viable, qui donne envie, inspire confiance, auquel on pourrait croire et s’identifier. L’indépendance n’est pas un dû, surtout quand les Calédoniens ont voté trois fois contre (2018, 2020, 2021).
« Sans accord » politique global, « il n’y pas d’avenir pour la Nouvelle-Calédonie », a estimé cette semaine le nouveau ministre des Outre-mer, Manuel Valls. Il a tort. Sans accord, il y a un bien un avenir, mais il ne s’annonce pas rose, plutôt morose.

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